La Tour d’Apcher
Visible à des kilomètres à la ronde, la tour d’Apcher continue depuis l’époque féodale à symboliser la puissance des Barons d’Apcher. Si son but premier est la défense, le donjon est également un élément capital de l’organisation féodale par lequel se manifeste le pouvoir des seigneurs. La position dominante qu’ils occupent dans cette architecture leur permet d’asseoir leur puissance sur la population placée sous leur protection.
Son état de conservation exceptionnel est un formidable témoignage du passé. Bien qu’un projet d’aménagement soit actuellement en cours, le donjon n’a pas encore fait l’objet d’une étude précise. Assis sur un pic rocheux qui atteint à son plus haut point douze mètres, le donjon se développe sur quatre niveaux pour une hauteur totale de dix sept mètres.
Les murs d’une épaisseur de 1.60 à 1.80 mètres expliquent certainement la longévité de cet édifice qui est mentionné pour la première fois dans un acte de 1295 retraçant une cérémonie au château d’Apcher. On y fait mention de la « turris » en haut de laquelle on crie le nom du seigneur trois fois et on fait sonner la trompette.
Sa position dans un angle du château, au sommet d’un édicule rocheux redressé par la main de l’homme, et l’inaccessibilité de la porte (située à 3.50 mètres du sol) ainsi que plusieurs autres traits architecturaux sont caractéristiques des donjons de type philippiens, celui d’Apcher datant certainement du milieu du 13ème siècle.
Sa position dans un angle du château, au sommet d’un édicule rocheux redressé par la main de l’homme, et l’inaccessibilité de la porte (située à 3.50 mètres du sol) ainsi que plusieurs autres traits architecturaux sont caractéristiques des donjons de type philippiens, celui d’Apcher datant certainement du milieu du 13ème siècle.
Tour d’ApcherLe donjon n’était pas le lieu d’habitation du seigneur et de sa famille. Il s’agissait du dernier élément de défense d’une place forte. Lors d’une attaque ou d’un siège on y stockait les richesses et les archives de la famille, pour finalement s’y réfugier si l’ennemi parvenait à franchir les murs d’enceintes. Le confort y est donc sommaire et les décorations inexistantes. A Apcher chacun des quatre niveaux a une superficie d’environ 9 m2, la circulation d’un étage à l’autre se faisait via une échelle menant à un trou d’homme et seules deux cheminées permettaient de chauffer les deuxièmes et quatrièmes niveaux.Les seigneurs, pouvant être à chaque instant en guerre les uns avec les autres, ils tenaient beaucoup à ce que leurs voisins ne trouvassent pas, s’ils venaient l’attaquer, des défenses disposées comme celles qu’ils possédaient chez eux. Chacun s’ingéniait ainsi à dérouter son ennemi, parfois l’ami de la veille ; aussi, lorsqu’un seigneur recevait ses égaux dans son château, fussent-ils ses amis, avait-il le soin de les loger dans un corps de bâtiment spécial, les recevait-il dans la grand-salle, mais ne les conduisait-il que très rarement dans le donjon, qui, en temps de paix, restait fermé et menaçant.