Après la création en 2014 d’une allée du souvenir à PRUNIERES dans le cadre du 100eme anniversaire du début de la grande guerre 1914-1918, la municipalité a continué sur le même thème un Soldat- un Arbre, un Enfant en inaugurant une stèle à APCHER portant les noms des cinq combattants de ce village morts pour la France.

Auparavant un office religieux a eu lieu dans la petite chapelle Saint Jean, ensuite les participants se sont rendus à la cérémonie en défilé, accompagnés par la fanfare Haute-Lozère.

De nombreuses personnalités lozériennes, accueillies par le maire de la commune Rolland ODOUL étaient présentes :

  • Madame Sophie PANTEL présidente du Conseil départemental de la Lozère
  • Madame Aurélie MAYOL Vice-présidente de la Région Occitanie
  • Mr David DAVATCHI Président de l’ONAC représentant Mr le Préfet.
  • Monsieur Marc LOCATELLI Lieutenant-Colonel DMD 48
  • Monsieur Alain BERTRAND sénateur de la Lozère
  • Monsieur Pierre MOREL à L’Huissier Député de la Lozère
  • Madame Christine HUGON Conseillère Départementale du canton de St Chély d’Apcher
  • Monsieur Michel THERON Conseiller Départemental du canton de St Chély d’Apcher
  • Madame l’Inspectrice d’Académie représentée par Madame Mathilde BALDERAS Directrice de l’école de Prunières
  • Mr BRUGERON Jean Noël président de la communauté de commune des Terres d’Apcher
  • Monsieur Alain ASTRUC Conseiller départemental, Maire d’Aumont Aubrac et président de la communauté de commune de la Terre de Peyre
  • Mr André CONSTAND adjoint à la mairie de St Chély d’Apcher représentant Monsieur Pierre LAFONT
  • Monsieur Luc DASSONNEVILLE Commandant le Groupement de Gendarmerie de la Lozère
  • Madame Marie BEC Lieutenant Commandant la compagnie de brigade de Gendarmerie de Haute Lozère
  • Monsieur Olivier POLGE Adjudant, commandant de la brigade du Malzieu Ville
  • Monsieur ROCHET Président du Souvenir Français
  • Monsieur Alain TEISSIER animateur de la FNACA et du Souvenir Français
  • Monsieur BOYER André pour son dynamisme et son petit-fils Tristan qui a sonorisé cette manifestation
  • Monsieur FAVIER Jean représentant la FNACA pour st Chély
  • Monsieur COMBES représentant la FNACA pour le Malzieu Ville
  • Messieurs les portes drapeaux et les anciens combattants au nombre de 13.
  • Messieurs Pierre PUGEAULT et Francis LAVERSANNE organisateurs de la musique haute Lozère et tous les exécutants.
  • Monsieur Philippe PASCAL et tous les sapeurs-pompiers du Malzieu Ville
  • Les Maires des trois anciens cantons de St Chély d’Apcher, du Malzieu Ville et de St Alban sur limagnole
  • Monsieur MESSAGER Jean Marc pour son implication dans le projet et pour sa connaissance historique sur la Grande Guerre.
  • le Conseil municipal pour avoir soutenu ce projet de mémoire peu banal
  • Monsieur PORTAL Jean Claude employé communal et Monsieur ODOUL Éric entrepreneur pour avoir mis en place cette stèle et l’aménagement du terrain.

La stèle a été dévoilée par La Maire Rolland ODOUL et par David DAVATCHI Président de l’ONAC.

Par la suite plusieurs dépôts de gerbes ont été déposés au pied de la stèle portant les noms des cinq combattants : Jean Baptiste PRADAL, Joseph ROUSSET, Firmin TARDIEU, Clément DURAND, Arsène BERBONDE

Par leur présence les personnalités ont montré leur approbation à ce genre d’initiative locale, elles ont insistés dans leur discours sur les valeurs de fraternité en ces temps troubles sur le devoir de mémoire transmis aux générations futures grâce à la présence des enfants de l’école et aux commémoration lies au centenaire de la Grande Guerre qui fut une des guerres la plus meurtrière.

Cinq érables du Canada ont été plantés en prolongement de la stèle par les écoliers de Pruniéres, accompagnés par leur directrice Madame Mathilde BALDERAS, ont lu un résumé de la courte existence des combattants tombés au champ d’honneur.

Par la suite un vin d’honneur offert par la municipalité a été servi aux personnes présentes à cette manifestation.

DISCOURS DU MAIRE

  1. Depuis deux longues années, une guerre effroyable endeuille nos campagnes et nos villes. A chaque passage du facteur, c’est à la fois l’espoir et la crainte qui attend le vaguemestre à la porte des maisons du village : notre fils, notre mari, notre père, notre frère est-il encore vivant? Cette lettre dit peu de choses de la guerre, on ne sait plus ce qui est vrai ou faux, et c’est souvent dans le récit d’un copain de régiment, qui revient en permission, que l’on cherche à savoir quelque chose.

             Le temps, le temps qui passe, le temps qui s’est écoulé depuis que le copain a quitté le front, alors que la mort frappe à chaque moment, sans relâche, sans répit.

             Et puis, les gendarmes ou le maire. Pour qui, pour quelle famille, pour quelle mère, pour quelle sœur?

             Le soulagement pour cette fois, mais pour combien de temps? Nous sommes en 1916, l’année de VERDUN, où tous les régiments de France passent dans une mortelle noria. Ils savent que derrière eux il y a la France, la mère, la femme, les enfants qui attendent, le village et les champs pour lesquels on se bat et on meurt devant Verdun et ailleurs.

Mais bien loin de l’Enfer, lorsque le maire de PUNIERES, il y a maintenant un siècle, dirige ses pas vers ces portes closes pour apporter la nouvelle du malheur, c’est à chaque fois sa propre souffrance qu’il revit, et à travers lui la souffrance de chacun de ses enfants tombés pour la France, et à travers lui la souffrance de tous ses administrés. Cette souffrance, il la porte avec lui et tous ceux qu’il connait depuis toujours la portent comme leur unique fardeau.

Il y a deux ans, nous nous sommes rassemblés pour rappeler la mémoire des enfants de PRUNIERES tombés dans les premiers mois de la guerre. Aujourd’hui, nous voulons nous rappeler ceux qui ont continué à jalonner de leur unique existence cette guerre qui devait être la dernière. La guerre devait durer encore deux longues années où, comme l’écrivait justement Guillaume Apollinaire, chacun se préparait à la mort en n’espérant rien pour le lendemain.

Tout à l’heure, devant ces arbres plantés par les enfants de nos écoles, nous évoquerons les noms de  Jean-Baptiste PRADAL, Joseph ROUSSET, Firmin TARDIEU, Clément DURAND, Arsène BERBONDE, et nous les accompagnerons une dernière fois dans cette terre qui les a vus naître et mourir. Cette terre qu’ils ont un jour quittée et qui ne les a jamais revus.

Alors oui, tout à l’heure, à l’appel de leur noms, nous rappellerons que cette terre, c’est d’abord la France, et qu’ils sont morts pour elle, « Morts pour la France ».

Plus que jamais, aujourd’hui, nous devons faire appel à nos morts, ils n’appartiennent pas au passé, mais à un présent pour lequel il n’est pas nécessaire d’espérer pour continuer à être ce que nous sommes et à défendre ces valeurs pour lesquelles ils sont morts. Il y a cent ans, il y a un jour.

A l’appel de leurs noms, je vous demande de les accompagner une dernière fois en criant « mort pour la France ». Devant ces enfants qui n’ont connu aucune guerre, il est de notre devoir de rappeler que leur sacrifice est aujourd’hui  ce qui éclaire nos lendemains.

Jean-Baptiste Auguste PRADAL, soldat du 142ème Régiment d’Infanterie, tombé pour la France à l’âge de 22 ans.  « Mort pour la France ».

Joseph Paul ROUSSET, soldat du 46ème Bataillon de Chasseurs, tombé pour la France à l’âge de 26 ans. « Mort pour la France ».

Firmin Jean-Baptiste TARDIEU, soldat du 164ème Régiment d’Infanterie, tombé pour la France à l’âge de 20 ans. « Mort pour la France »

Clément Baptiste DURAND, soldat du 359ème Régiment d’Infanterie, tombé pour la France à l’âge de 21 ans. « Mort pour la France »

Arsène Joseph BERBONDE, soldat du 346ème Régiment d’Infanterie, tombé pour la France à l’âge de 20 ans. « Mort pour la France »